Le bâtiment au coeur de la question climatique

Le bâtiment, négligé par les politiques de lutte contre les changements climatiques jusqu’à la COP21, contribue pour près de 20% à l’émission des gaz à effet de serre. L’objectif de la Global ABC(1) lancée lors de la COP21 est de mobiliser les institutions internationales sur cette question. Hébergée par le PNUE, réunissant organisations internationales, pays, entreprises et associations, la Global ABC a élaboré une feuille de route pour une construction non émettrice de carbone.

Compte tenu d’une croissance annuelle de la surface construite de 1,3%, c’est près de 12 GT CO2 qui devraient être émises par le secteur du bâtiment en 2050. Pour viser l’émission zéro à cette date, les efforts proposés se répartissent en quatre parts assez inégales. La première : l’usage des matériaux bas carbone pour 1/3, la deuxième : l’alimentation énergétique bas carbone pour 30%, la troisième : la construction à énergie positive pour 22% et enfin des rénovations profondes pour 15%.

Ces priorités internationales bouleversent la hiérarchie à la base de la politique française du bâtiment. Les places respectives de la contribution du bâtiment neuf et de la rénovation, tout d’abord du fait d’une situation très différente, entre les pays développés où le renouvellement du parc est faible et les pays en développement où des investissements massifs ont lieu dans l’habitat. Si l’on considère, par exemple, que d’ici 2050, un milliard d’habitants supplémentaires en ville sont attendus en Afrique, on mesure l’ampleur du défi, tant dans le bâtiment que dans les infrastructures urbaines : éco-quartiers, énergies renouvelables, gestion des déchets et économie circulaire…

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