Mein kampf : Il vaut mieux lire et relire MAUS !

Interdire la parution de Mein Kampf ne l’empêchera pas de circuler sous le manteau et personne ne pourra se targuer de pouvoir en faire une critique au grand jour.
Ce livre à l’aune de l’histoire contient plus de haine que de bon sens. L’on ne  peut que s’étonner face aux idées simplistes et bizarroïdes qu’il véhicule que l’on fasse autant de raffut pour sa parution. Ce bouquin serait ridicule si on ne savait  dans quels charniers il a précipité le monde.
Mais ce livre a son remède : Maus, une bande dessinée qui raconte sur près de 300 pages l’histoire de la famille de l’auteur Art Spiegelman. Celle de son père juif polonais passé par Auschwitz, sa mère par Birkenau. Elle se suicidera à la fin des années soixante. Art est leur fils et il veut comprendre, savoir.
Transposé dans un univers animalier où les juifs sont représentés par des petites souris et les nazis par des chats, cette oeuvre devrait être distribuée dans les collèges européens.
Plus fort que bien d’autres livres à charge, grâce à la finesse des dessins , à la vérité des  émotions, à la justesse des situations de cette histoire vécue et authentique, surgissent des détails  bouleversants. La vérité jaillit et vous emporte au coeur de ces ténèbres.
A travers ces dessins, vous comprenez pourquoi les survivants n’arrivent  pas à parler de l’enfer qu’ils ont traversés.
Cette oeuvre si forte a été traduite dans le monde entier et a reçu en 1992 le prix Putlizer. C’est un chef d’oeuvre qui dessine une histoire vécue, un témoignage universel sur la barbarie du siècle passé et dont il ne faudrait pas oublier la leçon.

Danielle Nocher




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