N°127 – Avril 2014

Valeurs-Vertes-127
L’ÉCOLOGIE SOUS LE TAPIS

Réchauffement du climat, courants marins en danger, sols fertiles menacés, surpopulation, esclavage moderne, complexité d’une société qui recherche le sens de sa vie et ne laisse pas grande chance au futur en ne fournissant pas de débouchés et de travail aux jeunes générations : les sujets d’inquiétudes ne manquent pas, mais les sujets d’espoirs non plus.
Le plus frappant c’est la fracture entre le monde politique, qui met les grandes idées de l’écologie et d’un développement responsable sous le tapis, et le monde économique, qui en mesure la nécessité et trouve des solutions.
Aucune élection municipale ou européenne ne sera gagnée sur les sujets que nous défendons, trop d’apparatchiks en ont trop fait : sujets bidonnés, peur de la maladie exploitée jusqu’à l’outrance, etc.
Pourtant, l’Europe a établi tant bien que mal un vrai projet environnemental, mais peu compréhensible pour le citoyen. C’est bien là sa faiblesse. Ne pas avouer que ce sujet est d’une complexité totale, ne pas associer réellement le citoyen, ne pas persévérer dans les situations d’impasses, voilà qui demande beaucoup d’honnêteté intellectuelle.
Le monde entier fourmille d’initiatives au niveau des grandes et des petites entreprises, les besoins sur le terrain sont là, de plus en plus prégnants, exigeants. Les industriels ne font pas de l’environnement par charité mais par stratégie de développement. Ils savent que les mégapoles ont de plus en plus besoin de services, d’énergie, d’assainissement, d’eau potable…
Ils savent que les ressources naturelles sont en déclin. Regardez la pollution en Chine qui met en danger la fertilité des sols. Les minerais ne sont pas inépuisables et l’économie circulaire est, depuis des années, mise en pratique sur des sites industriels importants.
Nous avons compris que les besoins en énergies propres conditionnent nos économies de plus en plus dépendantes et consommatrices, que rechercher le pétrole à 4 000 mètres sous la mer c’est coûteux et risqué. Peu à peu, la véritable importance de la biodiversité est prise en compte par tous les grands labos de recherche, là où s’élaborent les remèdes du futur.
Au moment où les décideurs (de l’ombre ou officiels) ont compris tous ces enjeux, nous assistons à des campagnes politiques molles où l’on a mis tous les sujets qui ne sont pas politiciens sont ignorés.
Pourtant sans eux, point de salut, point de vision, point de réussite. Puisque le monde économique comprend le développement durable par intérêt plus que par militantisme, le monde politique doit se débarrasser de ses apparatchiks qui, au nom de la nature, confondent le progrès et l’apocalypse. « La Terre a besoin des Hommes » écrivait René Dubos.

 

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