Le principe de réalité
La COP23 nous met face à la réalité après les promesses tout sucre et miel de la COP21. Cette grand’messe de la diplomatie environnementale, où tout le monde se peint en vert, veut parfois nous faire prendre des vessies pour des lanternes.
Pourtant, le dérèglement climatique s’accélère, les populations comme celle des îles Fidji craignent le pire et seulement un tiers des objectifs fixés par la fameuse COP de Paris ont été tenus. Les plus vertueux en paroles le sont souvent moins dans les actes.
La communication ne remplacera jamais des actions locales bien menées, en accord avec les populations, sans les jeter dans la précarité.
Angela Merkel négocie difficilement la composition de son prochain gouvernement, coincée entre les Verts et la production de charbon, majoritaire dans le mix-énergétique de l’Allemagne.
Les pays de l’Est, Pologne en tête, ne veulent pas changer de modèle de développement. Quant aux Etats-Unis, seules les initiatives des Etats fédéraux vont dans le bon sens et si le Président Trump finit son mandat, le climat ne va pas s’améliorer.
Cette COP23 nous rappelle le principe de réalité. Cette foire du climat ne peut effacer le fait que les émissions de CO2 n’ont jamais été aussi importantes : 45% proviennent du charbon, selon l’AIE.
S’il est normal qu’existent des sommets diplomatiques pour l’environnement, pourquoi tant de déplacements, de si nombreuses délégations, de rencontres sur dix jours, pour un travail de fond. A l’heure d’Internet, du numérique, il pourrait y avoir moins de participants in situ et plus de vidéo-conférences, et peut être aussi plus d’intelligence collaborative…
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