Communiqué de presse du Préfet de la région Ile-de-France
Alors que 7 millions de logements sont mal isolés en France, que 14 % des Français ont froid en hiver et que 3,8 millions de ménages ont des difficultés à payer leur facture de chauffage, le Gouvernement lance, dans le cadre du Plan climat, un plan de rénovation énergétique et une concertation pour l’enrichir. Le but : mobiliser tous les acteurs pour accélérer la rénovation des bâtiments mal isolés afin d’améliorer le quotidien des Français et contribuer ainsi aux objectifs de neutralité carbone à l’horizon 2050.
Une concertation ouverte à tous
Sous l’égide de Michel Cadot, préfet de la région d‘Île-de-France, préfet de Paris, et le patronage des deux coordinateurs nationaux, Alain Maugard et la députée Marjolaine Meynier-Millefer, la Direction régionale et interdépartementale de l’équipement et de l’aménagement (DRIEA), la Direction régionale et interdépartementale de l’hébergement et du logement (DRIHL) et l’Ademe Île-de-France viennent de lancer, la concertation régionale du plan de rénovation énergétique en présence des acteurs de la rénovation de la filière professionnelle : institutionnels, fédérations du bâtiment, professionnels de l’immobilier, plateformes de la rénovation, associations pour la qualité de la construction.
« Les échéances nous obligent à agir vite, et nécessitent d’actionner tous les leviers possibles avec toutes les parties prenantes de la construction et de la rénovation (collectivités territoriales, opérateurs, services de l’État, fédérations professionnelles, associations de consommateurs, associations environnementales) et le grand public » a souligné le préfet de région Michel Cadot.
Tous les Français peuvent contribuer et donner leur avis via la plateforme : //www.consultations-publi
Un plan en quatre axes pour plus de sobriété énergétique
À travers ce plan, le Gouvernement souhaite notamment :
- faire de la rénovation énergétique une priorité nationale identifiée aux objectifs hiérarchisés ;
- lutter contre la précarité énergétique et massifier la rénovation pour les particuliers ;
- favoriser la rénovation des bâtiments publics et tertiaires ;
- renforcer les compétences et l’innovation.
Ce plan permettra d’accompagner tous les ménages, dont ceux aux revenus modestes, dans la rénovation de leur logement et prioritairement de lutter contre la précarité énergétique, de faire des bâtiments publics des bâtiments exemplaires en matière d’efficacité énergétique, de créer une nouvelle dynamique de filière pour rénover, plus, mieux et moins cher, d’entrainer les territoires par la mobilisation des acteurs locaux.
Parmi les mesures prioritaires, sont proposées la création d’une marque unique pour un meilleur accès de tous à l’information, la transformation du crédit d’impôt transition énergétique en prime forfaitaire pour faciliter le financement des travaux par les ménages, la création d’un guichet unique de la performance de l’habitat, pour tous les Français et sur tout le territoire, une approche filière plus industrielle de la rénovation des passoires thermiques pour permettre des rénovations faciles à reproduire et ainsi faire des économies d’échelle.
Des enjeux franciliens majeurs
Ce plan de rénovation énergétique a notamment pour objectifs :
- réduire la consommation énergétique du parc de bâtiment existant, résidentiel et tertiaire, qui représente en effet 45 % de la consommation d’énergie en France. La facture énergétique annuelle des bâtiments franciliens est de plus de 13 milliards d’euros (dont 8 milliards pour les logements) ;
- réduire les dépenses des ménages dédiées aux services énergétiques et lutter contre la précarité énergétique ;
- réaffecter les dépenses d’énergie vers le secteur de l’entretien du bâtiment serait une source de création d’emplois locaux (travaux d’isolation, entretien et maintenance d’équipements performants, etc.). La facture énergétique annuelle des bâtiments franciliens est de plus de 13 milliards d’euros dont 8 milliards pour les seuls logements. Les besoins énergétiques de la région sont donc aujourd’hui satisfaits par des importations d’énergie sans retombées économiques territoriales.