Traitement de l’eau : une nouvelle filière pour l’usine d’Orly en 2021

Le Conseil d’administration d’Eau de Paris a validé l’attribution du marché public pour la modernisation de l’usine de production d’eau potable d’Orly (Val-de-Marne). À l’horizon 2021, complétée par une nouvelle filière de traitement à la pointe de l’innovation, souple et adaptable, l’usine relèvera encore mieux les défis sanitaires et environnementaux.

 

Maillon essentiel de l’approvisionnement en eau de la capitale, l’usine d’Orly couvre 25 % de la production d’eau potable d’Eau de Paris. Le Conseil d’administration d’Eau de Paris vient d’autoriser la signature du marché relatif à sa modernisation et à l’évolution de sa filière de traitement d’ici 2021, attribué au groupement Stereau/Razel Bec/Setec Hydratec/Les Ateliers Monique Labbé, pour un montant de 43 millions d’euros hors taxe, suite à la commission d’appel d’offres du 19 juin 2018.

Une filière modulable et optimisée
Pilotée avec l’ensemble des autres unités de production d’Eau de Paris, l’usine d’Orly peut produire à elle seule de 90 000 à 300 000 m3/j d’eau potable selon la demande. Cette souplesse d’exploitation va encore être renforcée avec sa modernisation, grâce à la possibilité d’un traitement par demi-usine. Ce fonctionnement plus fluide aura un impact positif sur la consommation d’énergie, ainsi que sur la sécurité d’approvisionnement en eau de la capitale, tout en répondant encore mieux aux besoins des usagers.

 

Des performances sanitaires renforcées
Si l’eau délivrée par Eau de Paris répond déjà à toutes les normes en vigueur (100 % de conformité en 2017), l’entreprise publique souhaite anticiper les évolutions réglementaires, notamment en matière de traitement des substances dangereuses et des perturbateurs endocriniens (Bisphénol A et Beta-œstradiol). Actuellement, ce traitement est assuré par des filtres à charbon actif en grain. La nouvelle filière sera dotée de réacteurs à charbon actif à renouvellement continu. Cette technologie innovante permet d’abattre un spectre encore plus large de micropolluants, dont les polluants émergents. Le principe de double barrière de traitement est conservé avec une deuxième phase de traitement par réacteurs ultra-violets.

Un projet intégré à son environnement
Les enjeux environnementaux sont au cœur du projet de modernisation. D’un point de vue architectural, le bâtiment qui accueillera la nouvelle filière s’intégrera parfaitement à ce site implanté en bord de Seine dans un espace préservé de 55 ha, tout en conciliant héritage du patrimoine industriel et modernité.
Face aux défis du changement climatique et de protection de la ressource, le projet renforce la protection du site face aux crues centennales. La « transparence hydraulique » de l’ouvrage est un impératif : il ne perturbera pas les mouvements naturels des eaux.

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Toujours dans un souci de préservation de l’environnement, le séchage au soleil des boues filtrées, dans les lagunes du site, va être pérennisé afin de limiter l’usage de réactifs chimiques et d’énergie supplémentaire. Le charbon actif sera réutilisé après régénération.

 

À l’heure du Grand Paris
Alors que la Ville de Paris et Eau de Paris souhaitent consolider, dans le cadre de la Métropole du Grand Paris, les coopérations entre les opérateurs sur les enjeux d’intérêt général que constituent la sécurité d’approvisionnement, la surveillance et la protection de la ressource, la modernisation de l’usine d’Orly va augmenter la capacité d’Eau de Paris à soutenir, en secours, les communes périphériques avec lesquelles elle est maillée, grâce à son réseau interconnecté en aval. L’usine d’Orly bénéficie en outre d’une réserve d’eau brute indépendante de la Seine, qui lui assure deux jours d’autonomie même en cas de pollution majeure du fleuve.

 

La transition numérique sur le terrain
Après une phase d’étude, les travaux devraient se dérouler d’avril 2019 à juillet 2021. La définition du programme fonctionnel des travaux, s’appuie sur le BIM, ou Building Information Modeling, un outil innovant de modélisation numérique des informations ou données du bâtiment. Il permettra d’anticiper la maintenance et l’exploitation de l’usine et de mieux associer et coordonner les divers intervenants, tant internes qu’externes, grâce à sa dimension collaborative. Spécificité d’Eau de Paris, l’intégration de l’ingénierie garantit la meilleure coordination possible entre le maître d’œuvre et l’exploitant.

 

« Avec ce nouveau projet, Eau de Paris se dote d’une nouvelle filière de traitement innovante, modulable, respectueuse de l’environnement, anticipant les futures normes réglementaires et s’inscrivant dans le projet métropolitain du Grand Paris. C’est une nouvelle opportunité pour démontrer les atouts du modèle intégré de notre entreprise publique, qui innove au service des usagers » se félicite Célia Blauel, Présidente d’Eau de Paris.

 

Communiqué de presse d’Eau de Paris




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