J’ai évoqué dans ma chronique précédente (Va- leurs Vertes n° 167) l’innovation pour le développement durable et notamment l’innovation frugale.
Le titre de la présente chronique est un clin d’œil au « Small Is Beautiful » d’Ernst Friedrich Schumacher (Schumacher, 1979). Il critiquait l’économie du gigantisme et de l’automation comme « un résidu des conditions et de la pensée du 19ème siècle».
Il fallait, selon lui, un système de pensée entièrement nouveau, qui reposerait sur la prise en considération des personnes avant celle sur les biens : une « production par les masses, plutôt que production de masse ». D’une façon plus concrète, que l’on peut qualifier de microéconomique, Schumacher a promu le concept de « technologie intermédiaire » en créant en 1966 l’Intermediate Technology Development Group.