La guerre en Ukraine et les tensions qu’elle entraîne, notamment au niveau des risques de pénurie alimentaire pour des millions d’habitants de la planète, relance le débat sur la place de l’agriculture dans les sociétés développées. Parmi les principales questions se posent celles de l’opportunité de produire plus en Europe pour sécuriser les approvisionnements des pays les plus dépendants aux céréales russes et ukrainiennes ; celle des moyens à mettre en œuvre pour renforcer notre indépendance alimentaire, notamment en matière d’oléagineux pour l’alimentation du bétail (soja) ou humaine (huile de tournesol). Quelles mesures sont à prendre ou à davantage développer pour assurer un revenu décent aux agriculteurs, tout en maîtrisant les prix pour les consommateurs sachant que les résultats de la loi EGALIM sont plutôt mitigés ? Enfin, dans l’hypothèse d’un choix en faveur du « produire plus » (option privilégiée par les ministres de l’agriculture de nombreux États-membres et la Commission européenne), quelles solutions pour, en même temps, « produire mieux » ?