Comme la science avance à grands pas et qu’elle largue la plupart de nos contemporains dans le fossé, un phénomène de peur s’installe insidieusement dans notre esprit. Tant de scandales, d’imprudences, de jugements péremptoires, de faux spécialistes viennent affirmer dans les médias tout et son contraire.
Le sujet des nanoparticules n’est pas pour nous rassurer, certains les voient douées de toutes les qualités, d’autres au contraire développent une allergie à tout ce qui est nanos, estimant qu’elles vont faire disparaître la race humaine.
Entre ces deux mondes excessifs, il doit bien exister un chemin. L’auteur et journaliste scientifique, Jean-Jacques Perrier, apporte un éclairage précis à travers une véritable enquête sur les nanoproduits ou nanomatériaux qui concernent aussi bien le secteur alimentaire que les cosmétiques. Il en trace l’historique et en donne la définition : « Ces substances sont nommées nanomatériaux lorsque l’une de leurs dimensions externes est d’échelle nanométrique, ou bien, lorsque l’une de leurs structures internes ou de surface est à cette échelle. Ils peuvent être naturels ou fabriqués en usine. Au bout de la chaîne il y a les nano-produits dont plusieurs milliers ont été commercialisés depuis les années 1980 ». L’auteur s’interroge, « proviennent-ils d’un État de civilisation ? »
Ils sont partout comme dans les LED. La vraie question posée par l’auteur est : Comment ne pas passer à côté des bénéfices qu’ils peuvent apporter mais aussi des risques éventuels pour la santé et l’environnement ?
À travers cet équilibre bénéfice-risque, il faut inventer une gestion démocratique, raisonnée et ouverte du flux de nanos.
Du dentifrice aux pneus, 3 000 nanoparticules se baladent dans notre vie parfois pour nous soigner, dont il faut aussi anticiper les risques. ■