La forêt française menacée par l’orpaillage illégal en Guyane

CONSEIL DE DEFENSE ECOLOGIQUE :
ALERTE ROUGE :
La forêt française menacée par l’ORPAILLAGE ILLEGAL EN GUYANE !

En réponse à la troisième réunion du Conseil de défense écologique qui s’est tenue le jeudi 7 novembre dernier, les gestionnaires d’espaces naturels protégés accueillent avec satisfaction la dynamique lancée par le Président de la République qui vise à porter une attention toute particulière sur la protection des forêts françaises. La question de l’orpaillage illégal qui menace les forêts de Guyane n’a malheureusement pas fait l’objet de mesures concrètes.

Des mesures d’envergures à prendre pour sauver la forêt tropicale française
Parmi les décisions prises lors du 3eme Conseil de défense écologique, RNF souligne l’importance des mesures en faveur de la protection des forêts notamment le lancement d’une mission parlementaire et le souhait de protéger 250 000 ha de forêt en protection forte. Il est à noter que la tension sur les écosystèmes forestiers devient de plus en plus forte sur l’ensemble du territoire français. Ces efforts annoncés ne doivent pas pour autant occulter d’autres enjeux majeurs pour la biodiversité française. « L’orpaillage illégal en Guyane fait des ravages aussi bien pour les populations humaines que pour les écosystèmes et les espèces animales qui en dépendent. Les aires protégées sont lourdement touchées par ce fléau. La situation est en particulier alarmante dans la réserve naturelle des Nouragues et dans le Parc amazonien » souligne Charlotte Meunier, Présidente de Réserves Naturelles de France. La forêt tropicale française est menacée par la recrudescence de l’orpaillage depuis 2018 et l’Etat doit réagir vite et de façon adaptée face à cette crise qui ne cesse de s’étendre sur le territoire guyanais depuis ces dernières années. RNF propose que la mission parlementaire sur la forêt prenne en compte la question des forêts tropicales guyanaises notamment la question de l’orpaillage dans les aires protégées et sur le reste du territoire.

Les 10% de protection forte ne doivent pas faire oublier les moyens à mobiliser pour relever le défi de la protection de la biodiversité.
La détermination du Chef de l’Etat à atteindre d’ici 2022 les objectifs de 30% du territoire en espaces protégés dont 10% en protection forte est à la fois remarquable et aussi d’une ambition majeure pour la France. Nous ne pouvons que saluer et encourager les annonces concrètes faites lors du 3ème Conseil de défense écologique, en particulier l’extension de la surface protégée dans
les Terres Australes, la création du 11ème Parc national des forêts en Champagne et en Bourgogne ou encore l’annonce de mettre sous protection forte 250 000 ha de nouvelles surfaces forestières en Guyane et en métropole. « Si l’objectif de 10% est atteint grâce au classement de grands territoires en outre-mer, la dynamique et les efforts menés en métropole pour le classement de nouveaux espaces est encore un enjeu majeur pour la stratégie nationale des aires protégées en cours d’élaboration. », précise Michaël Weber, Président de la Fédération des Parcs Naturels Régionaux de France.

Pour stopper la perte de la biodiversité, les moyens humains et financiers disponibles dans les espaces naturels protégés stagnent et continuent à être bien en-deçà de ceux qu’il faudrait pour enrayer la crise écologique dans nos territoires.

Signataires
Charlotte Meunier, présidente de Réserves Naturelles de France
Christophe Lépine, Président de la Fédération des Conservatoires d’Espaces Naturels
Didier Réault, président de Rivages de France
Michaël Weber, président de la Fédération des Parcs naturels Régionaux de France




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