William Nordhaus
Éditions Deboeck
352 p. 24,90 €
C’est sûrement un livre que l’on ne lit pas d’une traite. Écrit par William Nordhaus, prix Nobel d’économie 2018, il pointe du doigt les risques, les incertitudes et les solutions économiques, face au déréglement du climat. Il démontre que celui-ci est en train de changer le monde en profondeur avec des risques terrifiants pour nos sociétés humaines et nos systèmes naturels.
Pour lui, nous sommes entrés dans le casino climatique et nous avons « lançé les dés du réchauffement ». Mais loin de cette civilisation de l’angoisse, William Nordhaus nous explique que nous pouvons encore changer les choses « tourner les talons et sortir de ce casino.» Il propose une analyse nouvelle aux raisons essentielles des échecs successifs d’une diplomatie environnementale toujours dans le déclamatoire ou la défense des intérêts particuliers des Etats. Echec, malgré sa ratification du Protocole de Kyoto qui n’a pas diminué les gaz à effets de serre.
Son livre explique la genèse du changement climatique, ses origines économiques, puis ses incidences sur les sytèmes humains et vivants. Nous retrouvons les grands titres de l’actualité du climat, les ouragans, l’incidence sur la santé humaine, la montée des océans. Il nous explique la façon de remédier à cette menace, dont nous pouvons ralentir dans un premier temps les effets désastreux et évoque les stratégies possibles et les coûts. Nous pouvons réussir ce pari avec le prix du carbone tout en nous appuyant sur les nouvelles technologies qui permettraient une économie faible en carbone.
La dernière partie de son livre analyse les politiques climatiques qu’il faut expliquer et comprendre, le rôle de l’opinion publique et les obstacles qui nous empêchent de sortir de ce casino infernal où nous allons ruiner notre avenir. Accusant pêle-mêle le nationalisme, l’esprit partisan, conservateur, égoïste, toutes ces idées et ces défauts qui, selon lui, nous mènent à notre perte. Il termine par ce verdict final : si les êtres humains sont capables de mettre en péril la planète, ils sont aussi capables de la sauver.
