Une équipe de chercheurs de Sorbonne Université, du CNRS, du Muséum national d’Histoire naturelle et du CEA a exploité les données planctoniques de l’expédition scientifique Tara Oceans, récoltées par la goélette Tara entre 2009 et 2013, au cours de 150.000 km parcourus dans tous les océans du globe, afin d’étudier la biogéographie des micro-organismes marins. Les résultats de leur étude, parue dans la revue The ISME Journal, ouvrent de nouvelles perspectives pour une modélisation plus fine du cycle du carbone dans les océans et interrogent les scientifiques dans leur réflexion sur les changements environnementaux.
La production de matière organique végétale, issue de la photosynthèse – dite production primaire – dans les océans, est essentielle à la vie sur Terre. Près de la moitié de la photosynthèse mondiale est réalisée par le plancton marin. Cette production est traditionnellement pensée comme étant réalisée par le phytoplancton (organisme végétal), puis consommé par le zooplancton (organisme animal). Aujourd’hui, il est toutefois reconnu qu’une grande partie du plancton marin ne suit pas cette dichotomie traditionnelle « végétal/animal » mais est en fait capable d’effectuer simultanément la photosynthèse et la phagocytose : on parle alors d’organismes mixotrophes.
En utilisant pour la première fois à ce sujet les données de séquençage ADN récoltées durant l’expédition Tara Oceans, les chercheurs ont identifié 133 lignées de planctondites mixotrophes, dont certaines ont été détectées dans tous les océans de la planète.
Pour en savoir plus sur cette découverte, vous trouverez ci-joint le communiqué de presse complet. Pour en savoir plus sur Tara Expeditions, rendez-vous :
- Dans le dernier numéro des Savanturiers : //www.cea.fr/multimedia/Pages/editions/les-savanturiers/Tara-Pacific.aspx
- Dans la vidéo “L’ADN de l’Océan décrypté par Tara et le CEA-Genoscope” : //youtu.be/NZYQYuMpiZc
Communiqué de presse du CEA