Les courants de submésoéchelle : moteurs de la biodiversité marine

Depuis les plus petits organismes photosynthétiques planctoniques jusqu’aux plus grands prédateurs, la vie marine s’organise autour de courants éphémères qui ne s’étendent que sur quelques kilomètres : les courants de submésoéchelle. Cependant, leur taille et la nature transitoire de leur apparition rend l’étude de leur impact sur le climat et la biodiversité difficile. Marina Lévy, directrice de recherche CNRS au Laboratoire d’océanographie et du climat : expérimentations et approches numériques (CNRS/IRD/MNHN/Sorbonne Université) et ses collègues internationaux1 ont justement analysé plus de 150 publications liées à la dynamique de ces courants, et à leur impact sur la biogéochimie marine et les écosystèmes.

En extrapolant à l’échelle globale les résultats de toutes ces études locales, les chercheurs ont conclu que les courants de subméséoéchelle sont essentiels pour la diversité du phytoplancton. Ces turbulences amènent en effet des espèces diverses séparées auparavant à se rencontrer et entrer en compétition pour les ressources également mélangées par les courants. Ils représentent donc un formidable moteur pour la biodiversité, car la diversité du phytoplancton a un effet positif sur la diversité des espèces de plus grandes tailles, des baleines aux oiseaux marins. Les chercheurs insistent sur l’importance de poursuivre les travaux sur ces courants en mêlant observations satellites, modélisations informatiques et relevés dans le milieu.

Communiqué de presse du CNRS

photo : © NASA Earth Observatory




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