L’association négaWatt a utilisé ce néologisme pour marquer l’importance d’exploiter le gisement des économies d’énergie, autant que celle de consommer de l’énergie, c’est-à dire des mégaWatts. Le même raisonnement pourrait être tenu dans d’autres domaines en concrétisant les économies d’eau en négalitres, et les économies de matière en négatonnes. Le découplage de la croissance économique et de la pression sur les ressources, doit intégrer la valeur créée par cette approche Néga.
Les Watts négatifs, c’est-à-dire non-consommés, ont un impact environnemental bien inférieur à la production d’énergie. Il est d’usage de dire que la seule énergie qui ne pollue pas est celle que l’on ne consomme pas. Mais les économies d’énergie, comme d’ailleurs les énergies renouvelables, ont des impacts environnementaux quand on intègre ceux des matières premières, de la construction, du dé ploiement et du fonctionnement des installations. Toutes ces étapes vont consommer des ressources et entrainer des pollutions et des nuisances. Elles ne peuvent donc être considérées sous le seul angle de la contribution carbone, mais de l’en semble des impacts.