Devenu opérationnel depuis son premier closing fin 2018, le Fonds Land Degradation Neutrality (LDN) finalise sa première transaction et investit dans un programme visant à restaurer des terres dégradées en Amérique Latine grâce à des pratiques agroforestières. Il a également tenu son premier Comité Stratégique le 15 janvier dernier.
Pour son premier investissement, le Fonds LDN a sélectionné Urapi Sustainable Land Use (Urapi), un programme de restauration de terres dégradées et de gestion durable des terres en Amérique Latine. Développé par le porteur de projet canadien ECOTIERRA, Urapi vise le développement et la mise en œuvre de projets d’agroforesterie ainsi que le renforcement des chaines de valeurs, en partenariat avec des coopératives de petits producteurs. Par la mise en place de pratiques d’agriculture durable et le renforcement du modèle économique de ces coopératives, Urapi cherche à enrayer la dégradation des terres et à lutter contre les changements climatiques, tout en favorisant l’inclusion sociale. Le premier projet développé, financé et mis en oeuvre par Urapi concerne quatre coopératives de café au Pérou qui visent le reboisement de près de 9 000 hectares de terres dégradées en systèmes agroforestiers productifs, la séquestration et la réduction des émissions de CO2 de 1,3Mt et l’amélioration des conditions de vie de 2 400 producteurs.
Dans le cadre du démarrage de sa phase opérationnelle, le Fonds LDN a également tenu ce 15 janvier la première réunion de son Comité Stratégique. Il était présidé par Monique Barbut, Secrétaire exécutive de la Convention des Nations Unies pour la Lutte contre la Désertification, l’instance qui a promu et dirigé le développement du fonds. Parmi ses membres figurent Patricia Espinosa, Secrétaire exécutive de la Convention Cadre des Nations Unies pour la lutte contre les Changements Climatiques et Cristina Pasca Palmer, Secrétaire Exécutive de la Convention des Nations Unies pour la diversité biologique. Ce comité a vocation à faire des recommandations sur les orientations stratégiques du fonds et son alignement avec les politiques de lutte de contre la dégradation des terres et lutte contre les changements climatiques.
Le Fonds LDN apporte des financements de long terme à des porteurs de projets de gestion durable des terres dans les secteurs agricoles et forestiers ainsi qu’une assistance technique. Cette dernière est coordonnée par l’entité néerlandaise IDH, qui a été choisie comme gestionnaire de la facilité d’assistance technique du fonds. La facilité d’assistance technique est désormais pleinement opérationnelle avec la formalisation, ce 15 janvier, d’une 1ère contribution d’un montant de 3 millions d’euros, en provenance de l’Agence Française de Développement. Cette facilité d’assistance technique aura le triple objectif de contribuer à maximiser les impacts positifs des projets financés par le Fonds LDN, à équilibrer le portefeuille de projets et à mettre en place un cadre scientifique robuste de mesure de la contribution des projets financés à la lutte contre la dégradation des sols.
Pour poursuivre ses investissements et déployer les engagements de ses investisseurs le Fonds LDN bénéficie des ressources de la plateforme de Mirova dédiée au capital naturel, et de sa gamme de fonds Althelia. Le Fonds LDN entend mettre en œuvre d’autres investissements dans des projets de gestion durable des terres dans les prochains mois, et examine notamment des projets en Afrique et en Asie.
Le Fonds compte des investisseurs publics dont la Banque Européenne d’Investissement, l’Agence Française de Développement et le gouvernement du Luxembourg, mais également des investisseurs privés dont Fondaction, le premier investisseur nord-américain du Fonds, Fondation de France, BNP Paribas Cardif, Garance et Natixis Investment Managers. L’équipe poursuit sa levée de fonds dont la taille cible est de 300 millions USD.
Le Fonds LDN se fixe comme objectifs de permettre, par ses investissements, la gestion durable des terres, la réduction des émissions de CO2 de 35 Mt et de créer ou d’améliorer les emplois de plus de 100 000 personnes. »
Communiqué de presse de Mirova