J’ai fait un rêve…
Aujourd’hui la peur du lendemain s’incarne plus, dans la peur de la précarité, de la perte d’emploi, de la réalité d’un monde violent, hostile, du communautarisme et d’une vision rétrécie du futur, que dans la menace du changement climatique.
Nous ne trouvons guère de candidats capables de nous dire « J’ai fait un rêve. » Nous avons bien envie de rêver d’un autre monde où la France aurait un rôle humaniste à jouer, fière de sa culture, de ses ancêtres, de sa propension à l’universalisme, à l’humanisme et ne nécessitant pas de haïr l’entreprise et d’imaginer comme seule référence une vision à la Zola. L’éducation, l’emploi, le développement économique, le respect de l’environnement, la transition énergétique. Les territoires ont compris ces enjeux, loin de ce Paris qui se dépeuple, s’enferre dans son complexe de supériorité, abandonne la Province à la diagonale du vide.
Le développement durable, c’est la proximité, l’authenticité, la générosité. Mais hélas, depuis quelques années, le succès amenant son lot de dérive, il est trop souvent représenté par des opportunistes, ou des affairistes. Toute une technostructure a trouvé là, par des parutions absconses, ou des actions sans originalité, le moyen de perdurer. Nous avons pris l’habitude, avant chaque scrutin présidentiel, d’essayer de comprendre quel est le programme en développement durable des candidats. Que préconisent en la matière ceux ou celles qui se présentent en 2017 ?
Le développement durable n’est pas absent de leurs programmes écrits, mais à travers des énumérations peu originales, comme un rapport un peu convenu d’où n’émergent pas beaucoup de souffle ou d’idées nouvelles. Si leurs déclarations sont pleines de bonne volonté, elles ne se confrontent pas souvent à la réalité économique du pays. Défendre l’humanité et la planète mériterait des mots plus inspirés, souvent plus simples. Des mots qui toucheraient le coeur des gens et briseraient ce plafond de verre qui retient toutes les générations dans une crainte sourde de l’avenir. Rappeler que le progrès est utile mais qu’il a un prix à payer et que la politique, par son pouvoir d’anticipation, devrait le rendre acceptable et pourquoi pas souhaitable.
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