Valeurs Vertes N°152

L’écologie de salon

Si Molière revenait aujourd’hui, nul doute qu’il consacrerait l’une de ses oeuvres de théâtre à l’écologie de salon, celle des donneurs de leçon qui ne s’appliquent en rien les remèdes de cheval qu’ils préconisent pour les autres.
Ils font de l’écologie comme Monsieur Jourdain faisait de la prose, avec ostentation. Plus leurs connaissances scientifiques sont minces plus leurs jugements sont abrupts.
Il y a aussi des convaincus par des préjugés politiques qui n’ont rien à voir avec l’environnement.
Puis nous trouvons les Tartuffes. Ils s’enrichissent en surfant sur les modes et les grands mots comme équitable, solidaire, etc.
Plus grave encore pour l’avenir, la biologie va manquer au tableau de la rentrée scolaire.
Pourtant l’immense majorité des Terriens ressent ces liens subtils qui l’unissent à la nature. Il faudrait relire « l’Eau et les Rêves » ou « La Terre et les rêveries du repos » de Bachelard. Ses mots subtils de philosophe nous font comprendre que nous sommes, chacun dans nos pensées, nos écrits et nos actes, sous l’influence des éléments.
Rien ne doit être pris plus au sérieux que les affaires de la Nature et notre souci de bien transmettre notre héritage le plus précieux : la possibilité de vivre en accord avec la planète.
Les sujets sérieux comme l’économie circulaire ne manquent pas et se sont imposés au coeur des entreprises et des collectivités locales.
Nous avons entassé la pollution dans les sols et dans l’air. Il reste deux milliards d’humains qui ne bénéficient pas d’assainissement, en particulier dans les mégapoles poussant comme des champignons sur tous les continents.
Nos spécialistes, nos industriels, nos ingénieurs, nos philosophes ont du pain sur la planche. Que nos bobos et autres affolés du ciboulot, ne viennent pas compliquer une tâche difficile qui exige la collaboration et le talent de tous.

OU
OU

 

Pour découvrir tous les articles, cliquez sur l’image du sommaire ou sur //valeursvertes.com/category/magazines/20-ans-darchives/n152/

 

 

 




Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *