Préparons nous pour le futur
Sans échapper au passé, il faut inventer notre futur. René Dubos, initiateur du premier Sommet de la Terre en 1972 et inventeur du premier antibiotique, serait sûrement atterré en voyant dans quelle impasse nous nous trouvons. La pandémie a fait voler en éclat nos certitudes et nous a mis en état de fragilité, économique bien sûr, mais aussi psychologique. Comment aurions-nous pu savoir que toutes nos technologies, nos inventions extraordinaires, la dite intelligence artificielle, nos modes de transports ultra-rapides, nous laisseraient impuissants devant un virus qui entoure le monde de peurs et d’incohérences. Comme dans une pièce de Molière chacun donne son avis et recherche la cause dans son domaine d’élection. Mais l’information – celle qui nous permettrait de prendre la mesure du mal et trouver le remède à semblable menace – ne passe pas. Ce qui faisait la fierté de nos sociétés, transports modernes, urbanisme vertical, capitales en développement, nous semblent soudain porteur de menaces. Certains s’exilent dans des villes moyennes espérant trouver plus de sérénité. D’autres s’insurgent contre les directives sanitaires parfois contradictoires des gouvernements en panique. Et quand on parle de distanciation sociale d’un mètre au moins, ceux qui prennent le métro entassés comme des « harengs en caques », ne croient plus aux déclarations de nos autorités bienveillantes. Cette période, qui finira bien par s’achever, laissera-t-elle le monde d’après pire que le monde d’avant ? Soyons prêts à l’imaginer plus difficile mais essayons surtout de trouver des solutions et un sens à cette épreuve. Comme vous tous, nous avons été pénalisés. Nous avons dû diffuser deux de nos numéros en numérique, ce qui a ravi certains de nos lecteurs, mais déçu ceux qui attendaient notre magazine papier. Aussi, nous avons décidé de reprendre dans ce numéro quelques articles parus, toujours d’actualité, sans nous priver d’aborder de nouveaux sujets. Au moment où l’on redécouvre les liens du vivant, je voudrais citer René Dubos : « La réflexion écologique doit s’accompagner de l’évaluation humaniste des conséquences qu’auront nos choix et nos actions sur la qualité des rapports unissant l’humanité et la terre, dans le futur comme dans le présent.
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