Agriculture et alimentation : que change la nouvelle loi ?

Alain BLOGOWSKI, agroéconomiste

Il y a un peu plus d’un an, Stéphane Travert, alors ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation déclarait : « Nous nous engageons dans une transformation sans précédent de l’agriculture française, qui vise à permettre aux agriculteurs de vivre dignement de leur travail par le paiement de prix justes et à assurer la pleine prise en compte par l’agriculture des enjeux sociaux, sanitaires et environnementaux » (Alim’Agri du 28 septembre 2017). Après cinq mois de consultations et d’échanges dans le cadre des États Généraux de l’Alimentation et le vote le 2 octobre dernier de la « loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire, et une alimentation saine et durable », les résultats sont-ils à la hauteur des enjeux ?  

Le volet économique
La mesure la plus marquante du volet économique consacré à l’équilibre des relations commerciales porte sur ce qu’il est convenu d’appeler « l’inversion de la logique de construction des prix ». Pour schématiser, alors qu’aujourd’hui les contrats passés entre distributeurs (ou transformateurs) et producteurs posent comme base de négociation les prix de revente souhaités par les premiers, le texte vise à modifier radicalement le système en instaurant une nouvelle formule partant des coûts de production des producteurs. Voilà pour le principe…

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