Grèce : investissements majeurs

Un nouveau chapitre s’ouvre pour la Grèce grâce à des investissements majeurs de l’UE dans les infrastructures

Cette semaine, la commissaire chargée de la politique régionale, Mme Corina Crețu, se rendra en Grèce afin de visiter ou d’inaugurer trois projets d’envergure dans le domaine des transports et de l’environnement qui ont bénéficié d’un soutien total de 1,3 milliard d’euros en provenance des Fonds de l’UE.

La Commission a en outre adopté une décision d’investissement à hauteur de 121 millions d’euros pour financer une autoroute qui raccordera la péninsule d’Aktion à l’autoroute ionienne, une voie de transport essentielle reliant le Nord-Ouest et le Sud de la Grèce.

Ces projets ont pu être élaborés, mis en œuvre ou achevés grâce au plan intitulé «Un nouveau départ pour l’emploi et la croissance en Grèce», lancé par la Commission en 2015 en complément du programme de soutien à la stabilité qui s’est conclu avec succès le 20 août 2018. Ce plan prévoyait des mesures exceptionnelles visant à permettre une utilisation optimale des Fonds de l’UE en Grèce, avec pour objectif de stabiliser l’économie et de stimuler la croissance, la création d’emplois et les investissements.

Mme Corina Crețu, commissaire chargée de la politique régionale, a déclaré à ce propos: «Comme l’a indiqué le président Juncker dans son discours sur l’état de l’Union, la Grèce s’est remise sur pied. Chacun de ces quatre projets aidera à sa manière la Grèce à écrire un nouveau chapitre de son histoire. La Grèce est déjà l’un des premiers bénéficiaires des Fonds de l’UE, et la Commission propose pour la décennie à venir une augmentation des ressources issues de la politique de cohésion, de façon à garantir une croissance durable dans le pays, des emplois et une qualité de vie encore accrue pour le peuple grec.»

Inauguration du lac Karla réhabilité, un projet environnemental crucial pour la région de Thessalie

Le 5 octobre, Mme Crețu participera à l’inauguration du projet «Lac Karla», dans lequel l’UE a investi 125 millions d’euros par l’intermédiaire de ses Fonds au cours des 20 dernières années. Ce lac, qui avait été entièrement asséché dans les années 1960, a fait l’objet de travaux de réhabilitation majeurs soutenus par l’UE, en vue de restaurer et de préserver sa biodiversité et de contribuer au développement d’un tourisme durable dans la région. Grâce à ce projet, les 75 000 habitants de la ville voisine, Volos, devraient bénéficier d’un meilleur approvisionnement en eau.

Deux grands projets ferroviaires vont amener un changement de paradigme dans le réseau de transport grec

Le 4 octobre, Mme Crețu visitera la ligne ferroviaire à grande vitesse Tithorea – Lianokladi – Domokos, qui a entamé la phase finale de son développement. Cette ligne à grande vitesse ultramoderne permettra de réduire encore davantage le temps de trajet entre Athènes et Thessalonique. Dès l’achèvement des travaux complémentaires concernant la signalisation et les télécommunications, il ne faudra que 3 heures et demie – un temps record – pour relier les deux principales villes grecques.

La construction de cette ligne n’aurait pas été possible sans le soutien financier substantiel et de longue date de l’UE, s’élevant à un total de 1 milliard d’euros issus de différents Fonds européens. Une fois opérationnelle, en 2019, cette ligne favorisera la mobilité propre dans le pays, en faisant du transport ferroviaire une option attractive par rapport à l’avion, à la voiture ou au bus.

Mme Crețu se rendra également dans le complexe de fret de Thriassio Pedio, dans la région de l’Attique, premier centre de fret intermodal intégré en Grèce, qui a bénéficié de 200 millions d’euros provenant des Fonds de l’UE. Ce complexe constituera une plate-forme de premier plan sur l’axe ferroviaire Athènes-Thessalonique, et devrait avoir des retombées considérables sur le commerce et la compétitivité de l’économie grecque.

Les trains de marchandises en provenance de Thriassio pourraient atteindre la frontière septentrionale de la Grèce, à Idoméni, en 6 heures et demie. Grâce à son accès ferroviaire au port du Pirée, ce complexe pourrait permettre à la Grèce à devenir une porte d’entrée du transport international de marchandises vers l’Europe centrale et orientale, le long du corridor Orient/Méditerranée orientale du réseau transeuropéen de transport (RTE-T). L’exploitation du complexe de fret et la construction d’un nouveau centre logistique devraient en outre entraîner la création de plus de 3 000 emplois.

La Commission investit 121 millions d’euros dans l’autoroute reliant la péninsule d’Aktion, dans le Nord-Ouest du pays, au Sud de la Grèce via l’autoroute ionienne

Cette autoroute, qui reliera Aktion à la région du lac Amvrakia et sera raccordée à l’autoroute ionienne, récemment ouverte, facilitera les déplacements dans l’Ouest de la Grèce ainsi que les communications avec le pont Rion-Antirion, l’île de Leucade et l’aéroport d’Aktion. Une fois les travaux achevés, en 2022, le temps de trajet sur cette portion du RTE-T sera diminué de 30 minutes et la sécurité routière sera considérablement renforcée. L’UE a déjà investi 83 millions d’euros dans la première phase du projet, pendant la période budgétaire 2007-2013.

Contexte

La Grèce a bénéficié du soutien financier de ses partenaires européens depuis 2010, par l’intermédiaire de trois programmes différents. Le dernier en date est le programme de soutien à la stabilité mis en œuvre le 20 août 2015 au titre du Mécanisme européen de stabilité (MES), signé par la Commission européenne au nom du MES avec les autorités grecques. En tout, ce sont 288,7 milliards d’euros qui ont été fournis à laGrèce sous forme de prêts depuis 2010, dont 256,6 milliards en provenance de ses partenaires européens et 32,1 milliards en provenance du Fonds monétaire international (FMI). Le programme de soutien à la stabilité de la Grèce s’est achevé avec succès le 20 août 2018.

Parallèlement à ce programme, la Commission a lancé, en juillet 2015, le plan «Un nouveau départ pour l’emploi et la croissance en Grèce» afin d’aider cet État membre à utiliser au mieux le soutien financier de l’UE. Grâce aux mesures exceptionnelles adoptées dans le cadre de ce plan, le taux d’absorption des fonds de l’UE en Grèce figure désormais parmi les plus élevés. Pour la période 2014-2020, la Grèce a déjà reçu près de 16 milliards d’euros provenant de différentes sources de financement de l’UE, une somme qui représente plus de 9 % de son PIB annuel pour 2017.

La Grèce est aussi, en pourcentage du PIB, le premier bénéficiaire du Fonds européen pour les investissements stratégiques (EFSI) mis en place dans le cadre du plan Juncker. Il est prévu que l’EFSI mobilise près de 11 milliards d’euros d’investissements et soutienne plus de 20 000 petites et moyennes entreprises en Grèce.

Le 29 mai 2018, la Commission a proposé, pour le prochain budget à long terme de l’UE concernant la période 2021-2027 et sur fond de réduction globale du budget de la politique de cohésion, une enveloppe de 21,7 milliards d’euros au titre de la politique de cohésion en Grèce, ce qui représente une augmentation par rapport à l’enveloppe précédente, afin de favoriser une reprise économique durable dans le pays.

IP/18/5942

Communiqué de presse de la Commission Européenne




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