Les grands enjeux comme le climat, la biodiversité ou les limites écologiques globales ne peuvent être appréhendés dans la stricte limite des frontières nationales. Les échanges internationaux de biens et de services délocalisent fortement les émissions et les pressions sur l’environnement.
C’est ainsi que 28% des émissions mondiales des gaz à effet de serre sont transférées entre pays via les importations et exportations de biens et de services(1). En 2010, 27% des émissions chinoises ont été liées à des biens exportés. La France est de son côté largement importatrice. Nos émissions « officielles », fondées sur la seule production, ont diminué de 7,5% entre 1990 et 2010. Mais en réalité, en tenant compte des importations, ces émissions ont augmenté de 14% sur la même période. Dans le domaine de la biodiversité, les pressions écologiques dans les pays en développement, généralement démunis sur le plan réglementaire, sont largement liées à l’export.