Le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) a publié ce matin son nouveau rapport dans lequel il détaille les efforts et trajectoires possibles afin de limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C.
Pour Emilie Both, porte-parole d’Oxfam France :
« Les changements climatiques mettent notre planète sous pression et, alors que ses impacts se font déjà ressentir pour des millions de personnes, le GIEC démontre que la situation peut empirer. Les gouvernements doivent agirrapidement en faveur d’une transition vers les énergies renouvelables et pour la protection des populations les plus vulnérables. Tout ceci afin de préserver des vies humaines et leurs moyens de subsistance.
Chaque dixième de degré de réchauffement supplémentaire porte en lui un risque de vie ou de mort. A +1,1 °C aujourd’hui, nous assistons déjà à des déplacements massifs de population et à une grave augmentation de la faim, qui touche plus durement les femmes vivant dans la pauvreté. Et cela va en empirant.
Si le réchauffement atteint 2 °C, des communautés entières seront déplacées, et de nombreuses populations insulaires disparaîtront sous les vagues.
Se contenter de suivre les engagements pris par les Etats lors de l’Accord de Paris, sans en relever l’ambition, condamnerait le monde à un réchauffement de 3 °C. Les dégâts pour notre planète seraient irréversibles ets’aggraveraient de façon exponentielle.
« Rien de cela n’est inévitable. Ce qui nous donne de l’espoir, c’est que quelques pays parmi les plus pauvres et les moins émetteurs de CO2 ont pris à bras le corps la lutte contre les changements climatiques. Les pays riches doivent dès maintenant suivre leur exemple.
Le temps est compté. Il est encore possible de limiter l’élévation des températures à 1,5 °C. Les solutions existent – et aucune n’implique de chasser les petits producteurs agricoles de leurs terres pour y bâtir des fermes de stockage de carbone. Au contraire, nous devons nous concentrer sur la fin des énergies fossiles, en commençant par mettre un terme à la construction de nouvelles centrales à charbon dans le monde.
« Les pays développés doivent de plus réparer l’injustice en aidant financièrement les pays les plus pauvres à s’adapter aux impacts des changements climatiques. La France doit de toute urgence augmenter ses aides dédiées à l’adaptation et fournies sous forme de dons. Pour cela, le gouvernement peut décider dans la loi de finances 2019 d’affecter l’intégralité des recettes de la taxe sur les transactions financières en faveur de la solidarité internationale et du climat. »
Communiqué de presse d’Oxfam France