Dioxyde de titane : la santé à l’ombre des crèmes solaires

Europe – Les fabricants de crèmes solaires, cosmétiques et peintures en spray contenant du dioxyde de titane, tentent de déroger à la mention «  cancérogène suspecté » d’étiquetage de leurs produits. Cela malgré l’avis scientifique officiel.

L’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) a pourtant recommandé à la Commission Européenne d’étiqueter tous les produits contenants cette substance car elle est suspectée d’être cancérogène lorsqu’elle est inhalée. Cette position a été soutenue également par l’Organisme Mondial de la Santé et une Agence Américaine.

Or, pour la première fois, la Commission Européenne rejette l’avis de l’ECHA. La Commission Européenne souhaite exempter les produits spray sous forme liquide, allant ainsi contre l’avis de l’agence et récompensant le lobbying offensif des industriels.

Les produits en poudre seront étiquetés “cancérogène suspecté” mais les produits liquides mentionneront seulement “attention, des gouttes peuvent se former pendant la pulvérisation ».

La proposition de la Commission Européenne sera votée par les Etats Membres à Bruxelles les 14 et 15 avril. Si cette proposition venait à être approuvée, cela constituerait un sérieux précédent allant à l’encontre de la protection de la santé des citoyens européens mais aussi de la loi européenne sur l’étiquetage. Cette dernière stipule que les travailleurs et consommateurs doivent être alertés des risques chimiques sur une base purement scientifique, sans considération politique. Pour France Nature Environnement   “Les sprays sont également inhalés. Il s’agit de produits auxquels nous sommes soumis tous les jours. Pour la santé de tous, cette dérogation n’est ni compréhensible, ni admissible.”

Communiqué de presse de France Nature Environnement




Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *