Investir pour innover

Le monde change et certaines industries agrochimiques intègrent dans leur stratégie une vision nouvelle qui ne rompt pas avec leur rentabilité et relève le challenge du dérèglement climatique.
Pour Vincent Gros, ingénieur Agro, premier français à prendre la tête depuis juillet de la branche agriculture de BASF, ce défi constitue une nouvelle opportunité.

Depuis un an, l’offre de la Division Agricultural Solutions de BASF s’est enrichie d’innovations grâce au ra- chat, exigé par l’Europe et par les lois anti-trust des USA, des sociétés que Bayer a dû céder pour ache- ter Monsanto. Un investissement pour BASF d’environ 7 milliards pour des innovations majeures dans leur domaine et garantissant à terme un développement certain. Parmi ces acquisitions menées de main de maître depuis plus d’un an par Vincent Gros, le centre de Numhen en Hollande. Ce centre de recherche installé dans un cadre verdoyant de 67 hectares compte 55 000 m2 de serres où 800 employés et chercheurs mettent au point de nouvelles variétés de légumes qui seront commercialisées, comme les concombres, tomates, carottes, épinards, céleris, asperges, etc. Cette acquisition complète la gamme de solutions de BASF Agro. C’est un outil parfait de recherche et de développement qui permettra de faire face aux conditions climatiques si différentes de chaque pays.

La recherche et l’innovation sont au cœur de la stratégie de ce nouvel ensemble. Il s’agit de nourrir une population mondiale en forte croissance, tout en développant une agriculture durable respectueuse de l’environnement. « Nous travaillons avec les agriculteurs, les professionnels, les experts de la protection des cultures. Les agriculteurs doivent anticiper et les jeunes agriculteurs sont particulièrement favorables aux nouvelles technologies. Avec l’acquisition de certaines activités de Bayer nous proposons une offre intégrée qui concerne aussi bien les semences, les produits bio que les outils numériques », souligne Vincent Gros.

Innovation et numérique

Le budget de recherche et de développement de BASF Agro s’élève déjà pour 2019 à 900 millions d’euros. D’ici 2028, plus de 30 nouveaux produits seront lancés représentant un potentiel commercial supérieur à 6 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Parmi ces nouveaux produits 8 substances actives, des caractéristiques génétiques uniques et des semences de hautes performances de blé hybride, colza, coton et légumes. Il s’agit de proposer une véritable approche holistique permettant d’améliorer à la fois, la gestion des sols arables de moins en moins nombreux, tout en répondant aux exigences environnementales de

plus en plus fortes. Ces critères fermement ancrés dans tout le processus de la R&D feront émerger des pratiques plus efficaces et plus vertueuses.

BASF Agro parie à fond sur le numérique avec des outils performants au service de la protection des cultures et des semences. Ce développement digital de haut ni- veau à disposition des agriculteurs propose trois outils numériques pour la protection des cultures avec un partage des données.

Déjà, 1,2 million de contacts ont été comptabilisés entre agriculteurs. A terme, ils pourront enrichir eux-mêmes ces modèles basés sur le digital, mieux connaître les be- soins de leurs plantations, la nature des parasites ou la fréquence et la saisonnalité des incidents, comme la sécheresse ou tous autres problèmes susceptibles de compromettre leurs récoltes. Avec ces moyens ultra-rapides les agriculteurs accéderont à des conseils et des solutions à la carte. Les incidents détectés à la base trouveront une solution rapide et localisée. Ils pourront traiter une très petite surface, grâce à une cartographie des champs, à l’aide, entre autres, d’un pulvérisateur intelligent. Les solutions sur-mesure deviendront adaptées à chaque cas. Ces outils numériques pourraient concerner à terme le grand public.

Autre volonté de BASF Agro :
« Donner une priorité absolue à la lutte contre les émissions de CO2 afin d’obtenir une croissance économique qui n’entraîne pas d’augmentation de CO2 par l’agriculture. »




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