Valeurs Vertes N°166

Le monde de l’après pandémie

Ce que nous vivons en ces temps difficiles est historique et marquera le siècle. Les générations qui devront gérer l’après pandémie se souviendront que le monde se mit à ralentir, à s’arrêter dans sa folie de consommation, de voyages, de bimbeloteries.

Comme dans le conte d’Edgar Poe, le temps et la mort sont venus frapper à la porte des villes et faire moisson de vies. Mais l’espoir s’est levé grâce à ces scientifiques acharnés qui vont vaincre cet hôte inattendu et terrible de ce début de siècle. Que restera-t-il de cette grande frayeur ? En premier que la Science n’est pas l’ennemi de l’Homme comme beaucoup tente de nous le faire croire, en second que les technologies doivent se partager. Nous avons bien vu que le Coronavirus, comme le nuage de Tchernobyl, ne s’arrête pas aux frontières et que tous les humains, de toutes couleurs de peau, de toutes croyances et de tous lieux géographiques, peuvent en être victimes.

Notre survie dépend de la bonne santé de notre planète. Ne la surchargeons pas de villes artificielles, passons avec elle un pacte pour protéger les liens du vivant. Préparons pour nos jeunes un avenir moins sombre, donnons-leur à nouveau le goût du futur, redonnons- leur confiance.

Mais rien ne changera si tous les milliards du monde se retrouvent entre les mêmes mains. A ce propos, j’ai retrouvé un texte de Mirabeau que personne aujourd’hui n’oserait signer. J’en partage quelques phrases en imaginant ces maîtres du monde qui pensent continuer leur même manège dans le monde d’après. Mirabeau, en 1789, alors que la banqueroute menaçait la France, écrivait : « Deux siècles de déprédations et de brigandages ont creusé le gouffre où le royaume est prêt de s’engloutir (…) Choisissez parmi les plus riches, afin de sacrifier moins de citoyens, mais choisissez ; car ne faut-il pas qu’un petit nombre périsse pour sauver la masse du peuple ? Allons, ces deux mille notables possèdent de quoi combler le déficit. Ramenez l’ordre dans vos finances, la paix et la prospérité (…) » Mais Mirabeau mourut et l’on sait ce qui arriva.

Cette pandémie mondiale nous rappelle qu’il faudra du courage aux jeunes de vingt ans pour se libérer de l’emprise de ces notables internationaux qui, jusqu’à aujourd’hui, ont bradé les valeurs les plus fondamentales de l’humanité.

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