Valeurs Vertes n°176

En ces temps de ténèbres où des guerres moyenâgeuses menacent voire éclatent aux quatre coins de la planète, nous avons l’impression que nous retournons dans le monde d’avant l’Apocalypse que fut la seconde guerre mondiale. Pourtant, la prise de conscience planétaire qu’il faut protéger l’environnement et l’humanité indissolublement liés, nous avait fait croire au Père Noël.
La conférence de Stockholm en 1972, avec son programme « Nous n’avons qu’une terre », associait de nombreux scientifiques, diplomates, philosophes, industriels, chercheurs. Sa formule magique « Penser global, agir local », avait tracé un chemin crédible pour économiser les ressources, préserver la biodiversité, économiser les énergies et trouver des solutions qui se traduisent par projets concrets.

Par la suite, une diplomatie environnementale à travers les sommets de la terre, les COP annoncées à grands renforts médiatiques avaient réuni gouvernements, entreprises, associations, climatologues, etc., et débouché sur des accords internationaux coûteux, dont la mise en place donnait naissance à une législation mondiale basée sur le bon vouloir des pays impliqués.

Si à l’échelle du monde les progrès ne sont pas évidents, à l’échelle des territoires ils ont souvent été réels, grâce à l’engagement des citoyens de nombreux pays.
Si nous nous baladons en Europe, nous pouvons voir que les villes et les campagnes bénéficient d’un environnement souvent agréable, d’un patrimoine protégé… Des technologies sophistiquées ont parfois réinventé d’anciens savoir-faire comme l’économie circulaire, le retour au cœur des villes du végétal, la redécouverte de plantes un peu délaissées, bonnes pour la biodiversité.
Tous ces efforts et ces réussites méritent que l’on s’y attarde. Ils traduisent une volonté sans faille des territoires et de ceux qui y vivent, y travaillent pour dessiner un avenir possible même en ces temps difficiles et pleins de fureur.

Il faudra bien survivre au retour en arrière des nations guerrières, reconstruire leurs cités sacrifiées et retisser les liens avec une terre apaisée, humainement et écologiquement. Cela passera par la volonté des citoyens qui auront gardé l’esprit de Stockholm plus que celui de Dubaï…

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