N°153 – Biodivsersité

Xylella : hécatombe dans les vignes et les oliviers
Les premiers dégâts dus à l’infection de la bactérie Xylella fastidiosa ont été observés sur des vignes californiennes. Présente dans la province des Pouilles en Italie depuis 2013 et en Corse depuis 2016, Xylella fastidiosa fait des ravages parmi les oliviers. On la retrouve à présent en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Transmise par des insectes suceurs de sève, elle se développe dans des oliviers, vignes, amandiers, pruniers, etc, mais a aussi investi la végétation sauvage. Elle se loge dans les vaisseaux des plantes, provoquant leur assèchement en bloquant la circulation de l’eau. Elle aurait été importée en Europe en 2009 dans des plants provenant du Costa Rica. Cette bactérie est réglementée en Europe par la directive 2000/29/CE qui interdit l’importation des plantes hôtes connues des pays déclarés contaminés.

Le crapaud « papa poule »
L’alyte, ou crapaud accoucheur, aide la femelle à pondre. Il s’occupe également de ses oeufs qu’il porte en un ou deux cordons à la base de son dos et dépose les têtards dans la mare lorsqu’ils sont suffisamment vigoureux. Il survit sur quelques 869 sites répertoriés en Wallonie depuis 1985. Natagora lance une enquête ouverte à tous pour vérifier l’état de sa population. (www.natagora.be/rainne)

Rarissimes forêts d’Europe
1,4 million d’hectares réparti dans 34 pays européens a été répertorié par des chercheurs du Département de géographie de l’Université Humboldt de Berlin qui ont réalisé la première carte des dernières forêts primaires d’Europe. « Ce sont des forêts où il n’y a pas de traces visibles d’activités humaines, probablement effacées par des décennies de non-intervention, et où les processus écologiques suivent une dynamique naturelle » précise
le Dr Francesco Maria Sabatini, principal auteur de l’étude. Elles sont en majorité de petites tailles, fragmentées et intercalées dans des paysages dominés par l’Homme, ce qui les rend particulièrement vulnérables aux perturbations humaines. « Dans de nombreux pays, l’exploitation forestière perdure dans les parcs nationaux et les réserves naturelles. Or les forêts primaires détiennent une valeur exceptionnelle, à la fois environnementale
et culturelle. La préservation de leur intégrité devrait être une priorité identifiée dans toutes les stratégies environnementales de l’UE », explique le professeur Miroslav Svuboda, de l’Université de Prague et co-auteur de l’étude. (www.reserves-naturelles.org)

L’anguille en voie d’extinction
Le projet européen Sudoang réunit en France, en Espagne et au Portugal 10 centres de recherche, 27 partenaires associés parmi lesquels des gestionnaires locaux, régionaux et nationaux, des ONG et des associations de pêcheurs pour tenter de sauver l’anguille européenne menacée d’extinction. Cette espèce emblématique dans le Sud-Ouest de l’Europe est cruciale pour la pêche artisanale. Malgré la mise en place en 2007 d’un règlement européen imposant à chaque État membre de prendre des mesures de conservation, aucun signe de récupération de l’espèce n’est apparu. L’absence de coordination à grande échelle en serait l’une des causes.

Un portail pour les sciences participatives
Le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN), la Fondation pour la Nature et l’Homme (FNH) et l’Union nationale des Centres Permanents d’Initiatives pour l’Environnement (UNCPIE) ont mis au point et animent OPEN. Il s’agit d’un nouvel outil au service de la préservation de la biodiversité entièrement consacré aux sciences participatives. L’ambition commune de l’ensemble des acteurs engagés dans ce portail est d’unir les forces et les moyens des citoyens, de la société civile et des chercheurs pour participer collectivement à la quantité de données sur les espèces présentes en France et l’état de leurs habitats. (www.open-sciences-participatives.org).




Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *